Les fast-foods s’engagent à trier leurs déchets d’ici à 2021

Présenté fin mai par le gouvernement, le contrat comprend un échéancier en trois ans. Les enseignes de restauration rapide devront rendre au moins 70% de leurs restaurants opérationnels pour le tri des déchets d’ici fin 2019, puis 90% au 31 décembre 2020 et 100% au 31 décembre 2021.

Rares sont les entreprises du secteur qui respectent la loi. Les établissements de restauration rapide sont tenus d’effectuer un tri des cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) obligatoire depuis juillet 2016, ainsi qu’un tri à la source des biodéchets en cuisine et en salle (pour ceux générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an, et qui s’étendra à tous les restaurants d’ici à 2024). Or, une enquête menée fin 2018 par le ministère a montré qu’aucun des 50 établissements inspectés ne recyclait ses déchets, sur un secteur de la restauration rapide qui génère quelque 180 000 tonnes d’emballage et 60 000 tonnes de déchets alimentaires par an.

Ce contrat a été signé par les plus grandes enseignes, à savoir : McDonald’s, KFC, Burger King, Starbucks, Domino’s Pizza Subway, Class’Croute, Exki, La Mie câline, La Croissanterie, Paul, Jour Healthy Groupe, Five Guys, Cojean et Pomme de Pain. Seule l’enseigne Brioche dorée a refusé de signer.

Les enseignes signataires, qui représentent une forte proportion du secteur selon le ministère, devront rendre compte tous les six mois et « restaurant par restaurant » de « l’état d’avancement du déploiement », précise le texte. Toutefois certains établissements « pouvant présenter des contraintes opérationnelles » obtiendront « plus de temps ».

Brune Poirson « ne s’interdit pas » d’alourdir les sanctions prévues en cas de non-respect des obligations du secteur en matière de tri, dans le cadre du projet de loi sur l’Économie circulaire qui sera présenté en conseil des ministres à l’été. Pour l’heure, a-t-elle rappelé, les enseignes risquent « des amendes et des sanctions pénales ».



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