
27 Oct La Première ministre réaffirme la position de la France concernant la situation au Proche-Orient
La Première ministre, Élisabeth Borne, s’est exprimée devant l’Assemblée nationale ce lundi 23 octobre sur la situation au Proche-Orient.
Tout d’abord, la Première ministre a commencé par rappeler les faits. Le 7 octobre dernier, une attaque terroriste barbare a été menée par le Hamas et le Djihad islamique contre l’État d’Israël. Au total, près de 1400 personnes ont été tuées dans les attaques terroristes de ce mois d’octobre et plus de 200 sont encore retenues. Parmi les victimes, 30 de nos compatriotes ont été tués et 7 sont encore porté disparus.
Tout comme le Président de la République, Emmanuel Macron, a déjà eu l’occasion de le faire et tout comme elle l’avait déjà fait devant la représentation nationale, la Première ministre a une nouvelle fois rappelé sa solidarité envers le peuple Israélien dans cette épreuve. Nous ne devons faire preuve d’aucune ambiguïté face à de tels crimes : « minimiser, justifier voire absoudre le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs ».
Le Président de la République l’a affirmé avec force, Israël a le droit à la sécurité et a le droit de se défendre dans le respect du droit international. Ceux qui confondent le droit des Palestiniens à disposer d’un État et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique. Les Palestiniens ne sont pas le Hamas et le Hamas n’est pas le peuple palestinien.
Nous ne devons pas perdre de vue l’ampleur et la gravité de la crise qui se joue. C’est une tragédie, et les tragédies se prêtent mal aux postures ou aux indignations à géométrie variable. Il n’y a pas de victimes qu’il conviendrait de pleurer moins que d’autres. Il n’y a pas de vies qui valent moins que d’autres.
La situation, la tragédie et le nombre catastrophique de victimes font monter dans le monde entier une profonde indignation.
Face à la gravité de la situation, il nous faut agir en responsabilité. Ces moments nous appellent collectivement à la hauteur et à la mesure. Si le terrorisme doit être combattu, la réponse des démocraties doit être juste.
Dans ce contexte, la Première ministre a rappelé que le Gouvernement est mobilisé sur plusieurs fronts et que les mesures urgentes et immédiates qui s’imposaient ont été prises ces derniers jours.
Tout d’abord, le Gouvernement agit depuis la première heure pour la sécurité de nos ressortissants. S’agissant des otages, la Première ministre affirme solennellement que le Gouvernement met tout en œuvre pour obtenir leur libération immédiate et sans condition. En deux semaines, la France a permis à 3600 de nos compatriotes de rejoindre le territoire national depuis Israël, avec l’affrètement de moyens civils et le soutien de nos Armées.
Ensuite, la France est mobilisée pour venir en aide aux populations de Gaza. À Gaza, nous devons regarder en face l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours. C’est pourquoi nous demandons une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le-feu et permette un accès sûr et immédiat pour l’acheminement d’eau, de nourriture, de fioul, et d’aide humanitaire et médicale à Gaza. Cet accès doit se faire sous l’égide des Nations Unies, et la sécurité des personnels humanitaires être garantie. La France demande cette trêve au plus vite. La France appelle également à ce que la porte de Rafah soit ouverte afin de permettre de nouveaux passages humanitaires.
Face à la situation actuelle, comme l’a annoncé le président de la République, la France a décidé d’une aide supplémentaire de 10 millions d’euros et de l’envoi prochain d’un avion de fret humanitaire pour soutenir la population de Gaza. Cette aide bilatérale est fournie avec l’accord de la communauté internationale et selon des procédures agrées. Elle est mise en œuvre par des agences de l’ONU et porte sur des projets concrets. Elle est contrôlée par l’administration israélienne elle-même.
Enfin, la Première ministre a rappelé que le troisième pilier d’action de la France était la mobilisation pour éviter un embrasement régional.
Le Président de la République était ce mardi 24 octobre 2023 dans la région, pour faire valoir nos propositions et éviter l’escalade.
Plus largement, la France se mobilise pour un règlement durable du conflit avec la mise en place d’un processus politique pour une solution à deux États. Nous le savons, la lutte contre le terrorisme ne peut remplacer la recherche de la paix.
La ligne que la France défend avec constance ne varie pas : des garanties indispensables pour la sécurité d’Israël et un État pour les Palestiniens.