Israël et Palestine : tenir une ligne juste et équilibrée

Le 7 octobre dernier, l’opération terroriste « Déluge d’al-Aqsa », perpétrée par le Hamas et le Jihad Islamique, s’est traduite par un déferlement et un déchainement assassin et génocidaire d’une horreur absolue en Israël. Des actes particulièrement atroces qui ont fait un millier de morts : des jeunes assassinés dans un festival, des enfants, des nouveaux nés, des vieillards, des hommes et des femmes, assassinés, décapités, éventrés, écartelés, démembrés, violés, et enlevés dans les Kibboutz, comme à Be’eri… le tout filmé et exhibé jusqu’à l’écœurement sur les réseaux sociaux avec un cynisme absolu.

En condamnant fermement, et sans ambigüité, ces attaques terroristes ; en affirmant qu’Israël a le droit de se défendre dans le cadre du droit international qui protège les civils en Palestine comme ailleurs ; en mettant Israël en garde contre la tentation d’une riposte aveugle et dévastatrice qui constituerait une « erreur » ; en affirmant que la France prendra toute sa part à l’ouverture de corridors humanitaires et à l’aide humanitaire à Gaza ; en se déplaçant au Proche-Orient pour instaurer un dialogue avec Israël, avec l’Autorité palestinienne et avec les chefs d’État de la région ; en proposant que la coalition internationale contre Daech puisse également lutter contre le Hamas ; en appelant Israël à stopper son entreprise de colonisation en Cisjordanie ; en rappelant la ligne traditionnelle et constante de la France dans le conflit israélo-palestinien – à savoir, la solution à deux États… le Président de la République, Emmanuel Macron – seul chef d’État occidental à être reçu à la fois en Israël,  en Cisjordanie, en Jordanie et en Egypte – tient une position juste et équilibrée, porte la voix de la France sur la scène internationale avec force, et reste fidèle aux valeurs et aux positions diplomatiques historiques de la France. Avec notamment, en tête, l’objectif d’empêcher l’embrasement de la région et l’importation du conflit en France.

L’expression quasi unanime de la classe politique pour, d’abord, dénoncer la barbarie terroriste du Hamas ne doit pas faire illusion. D’abord parce que certaines organisations ont fait sécession, à commencer par la France Insoumise. Les déclarations de François Ruffin et Alexis Corbière n’y changent rien. Pas plus que celle de Yannick Jadot, saluant une « parole forte et utile » du Président de la République, au sein du parti EELV qui peine à reconnaître le fait terroriste et qui constitue le groupe de la NUPES le plus souvent à la remorque des positions de LFI. Le PS, de son côté, est à peine plus crédible quand il se contente d’un pudique « moratoire » quant à sa participation à la NUPES pourtant menée par LFI ; sous-entendu, « on se retrouvera plus tard »… après l’élection européenne, peut-on supposer. Une fois encore, le Parti communiste a été le plus clair en prenant la décision de se retirer de la NUPES.

Nul doute que le débat en France est fortement inspiré par des préoccupations nationales et, parfois, cyniquement électorales. Mais le pire, dans tout cela, est sans doute le fait que le Rassemblement national puisse se faire une virginité sur la question juive… La gauche, ou tout du moins une partie d’entre elle, en porte une lourde responsabilité.



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