La réforme du RSA : un engagement réciproque pour l’emploi

Le Projet de loi pour le plein emploi sera soumis aux votes des députés le mardi 10 octobre après deux semaines de débats dans l’hémicycle. Il témoigne d’une ambition de la majorité parlementaire et du Gouvernement : celle de ramener le maximum de chômeurs ou d’allocataires du RSA vers un emploi et un revenu digne.

Il y a eu trop de renoncements depuis de si nombreuses années.

D’un côté, ceux qui n’ont jamais supporté que le RSA puisse être alloué sans aucune contrepartie, arguant que les allocataires devaient un certain nombre d’heures de travail à la société, sans jamais concrétiser leurs déclarations péremptoires. La seule tentative fut celle de 2016, à l’initiative du Conseil général du Haut-Rhin, qui a voulu imposer – sans gêne – sept heures hebdomadaires de bénévolat aux allocataires du RSA, avant de revenir sur sa décision, sous la pression du Conseil d’État, pour mettre en place un système de volontariat.

De l’autre, ceux qui, matin midi et soir, brandissent comme un totem, hier le « I » de RSI, aujourd’hui le « A » de RSA, sans jamais reconnaître leur échec relatif. Et qui, pour se déculpabiliser, font miroiter des augmentations importantes du RSA… jusqu’à ce qu’ils exercent le pouvoir. Question de dignité disent-ils… Pourtant, il est sans aucun doute plus digne de permettre une réinsertion professionnelle – avec un revenu digne – plutôt que de laisser des personnes vivre avec les minimas sociaux – même revalorisés de 10 ou 20 %.

Les uns comme les autres ont renoncé à sortir ces centaines de milliers de Françaises et de Français de l’ornière, en les abandonnant à leur sort et en les assignant à résidence, aux marges de la société.

La majorité parlementaire et le Gouvernement ne peuvent et ne veulent pas se satisfaire de cette situation délétère qui abîme notre société depuis des décennies, qui brise des vies, qui mine la cohésion sociale et notre protection sociale.

C’est l’objet du Projet de loi pour le plein emploi qui utilise tous les leviers pour lever les freins au retour à l’emploi, avec un accompagnement renforcé pour donner à chacun les clés de l’inclusion professionnelle et susciter une dynamique d’engagement et de réussite. C’est ainsi qu’il faut comprendre les quinze heures d’activité par semaine : pour retrouver le chemin de l’emploi.

Ni travaux d’intérêt général, ni aide financière pour solde de tout compte, mais un engagement réciproque et exigeant des parties.



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