Le Gouvernement réunit les acteurs de la grande distribution : mise en place du dispositif « Trimestre anti-inflation »

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, ont réuni les acteurs de la grande distribution ce lundi 6 mars 2023.

Les Français sont confrontés depuis plusieurs mois à une augmentation des prix alimentaires. Pour leur apporter des réponses concrètes, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, ont mené un cycle de consultations depuis plusieurs semaines avec les acteurs de la grande distribution, les industriels, le monde agricole et les associations de consommateurs. Cette réunion de travail est venue conclure ces consultations.

Tout d’abord, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle a détaillé les résultats du nouveau rapport de l’Inspection générale des finances, analysant la répartition de la valeur sur l’ensemble de la filière alimentaire. Les résultats sont clairs :

o Egalim est efficace et les revenus des agriculteurs sont protégés ;

o Les industriels ont vu leurs marges remonter, au niveau de 2019, après renégociations en cours d’année de leurs prix ;

o Les distributeurs ont vu une relative stabilité de leurs marges, avec une situation variable entre les enseignes.

Pour lutter efficacement contre l’inflation, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle a rappelé la nécessité d’apporter des réponses concrètes en jouant collectif avec une partition différente pour chacun : État, industriels et distributeurs. En continuant de protéger l’amont agricole, au cœur du succès d’Egalim.

Dans ce combat contre l’inflation, l’État a fait un choix stratégique avec le bouclier tarifaire de 46 Md€, qui permet de prendre en charge la majorité de la hausse de la facture, et donc de soulager le budget global des ménages. En 2023, cela représente une prise en charge moyenne de la facture d’électricité ou de gaz pour un ménage de 180 euros à 200 euros.

Les industriels avaient amorti ce choc sur leur marge au premier semestre 2022, avant que celles-ci ne remontent au gré des renégociations successives. Le Gouvernement sera particulièrement vigilant à ce que les industriels, notamment les plus gros, restent mesurés dans leurs demandes de hausses de prix. La lutte contre l’inflation leur incombe aussi largement.

En ce sens, le Gouvernement a trouvé un accord ce lundi 6 mars avec la grande distribution. Elle s’est engagée à mettre en place un « trimestre anti-inflation », à partir de ce mois de mars.

o Pendant trois mois, sur une gamme importante de produits alimentaires du quotidien qu’ils auront choisie librement, les distributeurs français (Intermarché, Carrefour, Système U, Auchan, Casino, Cora, Lidl, Aldi) s’engagent à aller au-delà de leurs promotions habituelles de printemps.

o L’objectif, c’est de mettre en rayon des produits du quotidien à des prix préférentiels pour les consommateurs.

o Pour que les consommateurs puissent les identifier facilement, ces opérations seront labellisées par un logo « Trimestre anti-inflation » aux couleurs tricolores : bleu, blanc, rouge.

Le Gouvernement salue l’accord et l’effort de la grande distribution pour participer à la lutte contre la vie chère : c’est un effort consenti sur ses marges, et non sur celles des agriculteurs, comme le président de la République l’avait souhaité.

Par ailleurs, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a rappelé qu’il n’y avait aucune raison que la hausse des prix à la consommation se poursuivent dans les prochains mois car le prix d’achat de gros et de transport commencent à baisser. Ainsi, il a demandé à l’Inspection générale des finances de mettre à jour son analyse sur une base trimestrielle.

En effet, la répercussion à la baisse doit être aussi rapide que la répercussion à la hausse. Elle doit être ressentie par toute la filière alimentaire, et surtout, par le consommateur.

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