Un nouveau plan d’action pour la pédiatrie et l’hôpital

Face à l’urgence à laquelle font face les services de pédiatrie, le ministre de la Santé et de la Prévention a réuni les professionnels de la filière le mercredi 2 novembre, pour leur réaffirmer le soutien de l’État et faire un point détaillé sur la situation spécifique en Île-de-France, mais aussi dans le reste du pays.

– Les services de pédiatrie sont en effet confrontés à une vague épidémique précoce qui repose sur des services de pédiatrie fragilisés.

– La région Île-de-France est particulièrement touchée. À ce stade, 34 transferts de jeunes patients vers les services de réanimation d’autres régions ont eu lieu.

– Face à cette situation très préoccupante, à la demande du président de la République et de la Première ministre, le ministre de la Santé et de la Prévention s’est mobilisé sans tarder, pour prendre des mesures d’urgence.

– Il a ainsi annoncé ce mercredi 2 novembre la mobilisation d’une enveloppe de 400 millions d’euros pour venir en appui des services en tension de l’hôpital, dont les urgences pédiatriques.

– Au-delà du prolongement des mesures d’été de la mission « flash », ce nouvel effort se traduit de manière très concrète pour les professionnels par :

o La poursuite de la majoration de la rémunération des heures de nuit, jusqu’au 31 mars 2023 : concrètement, la rémunération des heures de nuit continuera d’être doublée pour les personnels non médicaux, et les gardes et astreintes augmentées de 50% pour le personnel médical.

o L’élargissement de la prime de soins critiques qui était jusqu’ici attribuée uniquement aux infirmiers en soins généraux et aux cadres de santé. À partir de maintenant, l’ensemble des soignants affectés dans les services de soins critiques, adultes et pédiatriques, toucheront cette prime : cela inclut les aides-soignantes, les auxiliaires de puéricultures ou les infirmières puéricultrices par exemple.

En complément, pour répondre aux besoins spécifiques des établissements qui rencontrent des tensions particulières, en particulier au niveau des urgences, le ministre de la Santé et de la Prévention a demandé aux ARS de mobiliser le Fonds d’Intervention Régional pour accompagner des actions permettant d’améliorer la réponse aux besoins de santé de la population durant la période hivernale.

– Ces nouvelles mesures viennent s’ajouter aux leviers mobilisés ces dernières semaines :

o Lancement d’une campagne de communication nationale sur les bons réflexes de prévention à adopter pour lutter contre l’épidémie et protéger nos enfants grâce aux gestes barrières : lavage des mains, port du masque lorsque l’on est enrhumé, etc.

o Mobilisation pour privilégier l’appel au 15 avant le passage aux urgences, qui permet d’orienter les familles vers la prise en charge la plus adaptée après évaluation par un médecin de la situation de l’enfant.

o Le lancement d’un appel à la solidarité de la médecine libérale, car c’est l’ensemble du système de santé qui doit se mobiliser pour faire face à cette épidémie.

o C’est pourquoi le Gouvernement a décidé de maintenir les outils mis en œuvre cet été, comme la rémunération supplémentaire de 15 € pour les soins non programmés ou le recours facilité à la télémédecine.

– Au-delà de ces premières actions, le Gouvernement va lancer les « Assises de la Pédiatrie » qui viendront clore au printemps 2023 une longue phase de concertation qui va démarrer dans les tout prochains jours. L’objectif est clair : résoudre les difficultés structurelles de la pédiatrie et investir très fortement sur la santé de nos enfants.

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