Energie : l’Union Européenne fait front face aux arrêts d’approvisionnement russes en Pologne et en Bulgarie

Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a réuni ce lundi une réunion extraordinaire des ministres européens en charge de l’Energie. Cette réunion fait suite à l’arrêt d’approvisionnement en gaz russe de la Pologne et de la Bulgarie, annoncé la semaine dernière.

Il s’agissait tout d’abord de condamner fermement la décision unilatérale prise par la Russie, du jour au lendemain, qui confirme que l’entreprise nationale russe Gazprom n’est pas un fournisseur fiable. Les contrats en cours doivent être respectés. Comme nous l’avons déjà dit, nous n’avons pas à payer en roubles le gaz provenant de Russie. Ce serait une violation des contrats en cours et ne serait pas cohérent avec les sanctions économiques prises par l’Union européenne.

Les ministres ont ensuite tenu à réaffirmer la solidarité de l’Union européenne vis-à-vis de ses Etats membres. La Bulgarie et la Pologne ne semblent pas courir à ce stade de risque de pénurie en gaz, que ce soit pour leurs concitoyens ou leurs entreprises. Les Etats membres de l’Union européenne souhaitent apporter toute aide nécessaire pour que chaque Etat membre dispose de capacités d’approvisionnement sécurisées.

Enfin, cette réunion a permis de faire un nouveau point sur les actions de l’Union européenne pour faire face à la hausse des prix de l’énergie et à sa préparation face à d’éventuelles difficultés d’approvisionnement. Ces décisions rappellent la nécessité de se passer progressivement des énergies fossiles russes et de se préparer à de possibles ruptures d’approvisionnement. Plusieurs travaux ont été lancés par la commission, notamment :

  • une proposition législative sur le stockage de gaz, dont les négociations progressent vite ;
  • la mise en place d’une plateforme européenne d’achats conjoints de gaz ;
  • la présentation du plan « REPowerEU » de la Commission, prévue pour mi-mai, et qui proposera des mesures concrètes pour réduire notre dépendance énergétique, avec notamment une diversification des sources de gaz, un déploiement des énergies renouvelables, et une action pour l’efficacité et la sobriété énergétiques.

Enfin, la situation actuelle nous impose de poursuivre la réflexion menée ces derniers mois avec les Etats membres et la Commission pour mieux maitriser les prix de l’énergie.



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