Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté : 4 ans d’une politique ambitieuse, efficace et inédite

Depuis 4 ans, le Gouvernement a fait de la lutte contre les inégalités de destin une priorité. Nous avons déployé une politique ambitieuse, inédite et interministérielle pour réduire fortement la pauvreté. La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté réinvente profondément l’action sociale à destination des plus fragiles. Cette stratégie porte aujourd’hui ses fruits, mais nous devons aller encore plus loin.

Malgré un système de redistribution efficace, la France est caractérisée par une très forte reproduction de la pauvreté, et une forte précarité des jeunes. Depuis le début du quinquennat, notre stratégie se fonde sur 2 grands axes :

  • agir dès le plus jeune âge pour éviter la reproduction de la pauvreté ;
  • sortir durablement de la pauvreté par une politique d’insertion déterminée.

La crise sanitaire a, plus que jamais, mis en lumière les inégalités dans notre pays. Ce constat est un appel à continuer de nous mobiliser davantage et poursuivre le chemin tracé. La lutte contre la pauvreté est un combat se menant dans la durée, nous nous y attelons.

C’est également un combat à mener en commun. Depuis 2017, nous avons déployé une action au plus près du terrain, avec l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre la pauvreté : tissu associatif, collectivités territoriales, entreprises, et bien sûr, personnes concernées.

Plusieurs priorités ont été définies dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté :

  • face à la pauvreté monétaire, nous avons revalorisé l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et l’allocation aux adultes handicapés (AAH) à hauteur de 902,70 euros ;
  • l’accès au droit est également un enjeu majeur : nous avons notamment rendu automatique l’accès à la complémentaire santé pour les bénéficiaires du RSA ;
  • pour lutter contre la fracture numérique dans l’accès au droit, 3 500 conseillers numériques ont été déployés ;
  • nous avons mis en place des points conseil budget proposant un accompagnement budgétaire gratuit et inconditionnel aux ménages en situation de fragilité financière, afin de prévenir le surendettement et favoriser l’éducation budgétaire ;
  • nous avons renforcé l’aide alimentaire à hauteur de 12 millions sur l’année 2021 ;
  • le Ségur a permis des actions d’« aller-vers », notamment pour la prévention des troubles psychiques chez les publics précaires.

Les inégalités se construisent dès le plus jeune âge. Notre action vise à assurer l’égalité des chances dès les premiers pas :

  • objectif de création de 30 000 places en crèches dans les quartiers prioritaires de la ville entre 2018 et 2022 ;
  • mise en place du bonus « mixité », destiné à favoriser l’accueil en crèches d’enfants issus de familles précaires ;
  • formation de 32 000 professionnels de la petite enfance à l’accueil des personnes en difficultés ;
  • 100 000 enfants bénéficiaires des petits-déjeuners gratuits dans les écoles primaires des quartiers prioritaires sur l’année 2020-2021. 300 000 élèves devraient en bénéficier sur l’année 2021-2022 ;
  • 2,5 millions de repas à moins de 1 euros servis dans les communes rurales de moins de 10 000 habitants depuis fin 2019.

Garantir un parcours de formation pour tous les jeunes est au cœur de la stratégie contre la pauvreté. Le plan « 1 jeune, 1 solution » constitue en effort massif de 9 milliards d’euros, et a déjà bénéficié à près de 3 millions de jeunes. Grâce à ce plan, et à l’obligation de formation pour les 16-18 ans, 65 000 jeunes sont entrés dans un parcours scolaire, en apprentissage, en emploi, en service civique, en parcours d’accompagnement, en parcours d’insertion sociale ou professionnelle, sur les 90 000 jeunes décrocheurs que compte le pays.

Enfin, l’insertion par le travail est une priorité de notre politique. Ainsi, fin 2022, 240 000 personnes devraient avoir bénéficié d’une insertion par l’activité économique (IAE).

Les résultats sont là : le revenu médian a augmenté de 2,6%, 80 000 personnes sont sorties de la pauvreté malgré la crise, et le taux de pauvreté recule 12 fois plus pour les familles monoparentales que pour la moyenne des Français.

En matière de logement, la stratégie de lutte contre la pauvreté s’articule autour de 2 axes : l’hébergement d’urgence et la politique du logement d’abord.

Avec la crise sanitaire, 40 000 places d’hébergement supplémentaires avaient été mise en place, portant à 200 000 le nombre total de places d’hébergement ouvertes chaque jour en France. Le Gouvernement a annoncé au printemps dernier le maintien des 200 000 places à l’issue de la campagne hivernale de 2021, mettant fin à la « gestion au thermomètre » du logement d’urgence.

Nous avons également mis en place des actions ciblées pour les publics spécifiques :

  • 700 places d’hébergement dédiées aux personnes en situation de grande marginalité – 1 000 places seront ouvertes d’ici la fin de l’année ;
  • 700 places dédiées aux femmes avec des nourrissons – 1 500 places seront ouvertes d’ici la fin de l’année.

La politique du logement d’abord a été lancée par le Président de la République en septembre 2017, mettant fin à un système « en escalier ». L’objectif est de proposer un accès le plus direct possible au logement, sans passer par le long parcours dans diverses structures d’hébergement avant de pouvoir éventuellement accéder à un logement. Dans le cadre de ce plan, 280 000 personnes sans domicile fixe, à la rue ou en centre d’hébergement ont pu accéder à un logement.

En 2022, 2,7 milliards d’euros seront dédiés au financement des politiques d’hébergement et du logement d’abord. Il s’agit d’une augmentation de près d’un quart par rapport à 2021, et de 50% depuis 2017.



Pin It on Pinterest