Sécurité : les priorités du Gouvernement

La France connaît des faits d’insécurité graves et d’autant plus inquiétants qu’ils touchent les Français les plus défavorisés.

Plus que jamais, le rôle de l’État est d’assurer la protection des Français en combattant les actes de délinquance et en réaffirmant l’ordre républicain. C’est un combat collectif. Parents, écoles, services sociaux… tous doivent contribuer, avec les forces de l’ordre, à surmonter cette crise.

Le Gouvernement a placé le régalien au cœur de ses priorités. Augmentation de plus d’un milliard du budget du ministère de l’intérieur, lancement du recrutement de 10 000 policiers et gendarmes, nouvelle organisation de notre lutte contre les stupéfiants : les faits sont là.

Mais notre politique ne pourrait être complète si elle ne passait que par des moyens supplémentaires à la police et la gendarmerie. L’éducation est une des clés pour effacer les inégalités et permettre à la République de s’imposer. En dédoublant les classes en primaire en REP et REP+, nous veillons à ce que chacun dispose des mêmes chances et qu’aucun enfant ne puisse sortir du pacte républicain.

Face à l’insécurité, il y a un besoin d’accélération et de nouvelles mesures.

Renforcer les moyens de la justice et de la sécurité

 

Pour assurer la sécurité des Français, ce sont 2 000 policiers et gendarmes qui seront recrutés tous les ans jusqu’en 2022. Les budgets de la justice et de la sécurité seront l’un comme l’autre augmentés afin de renforcer leurs moyens d’action.

La lutte contre les stupéfiants, une première priorité

Les trafics de stupéfiants brisent des vies et gâchent le quotidien de trop de Français. C’est la première de nos priorités.

Nous agissons, déjà, beaucoup et depuis le début de l’année 34 tonnes de cannabis et 6 tonnes de cocaïne ont été saisies.

Il faut désormais aller plus loin, sanctionner systématiquement. Chaque Français – chaque jeune – doit comprendre que fumer un joint n’est pas un acte anodin : c’est nourrir un trafic, financer le crime organisé et parfois même le terrorisme. Nous devons donc dé-banaliser cet acte, c’est l’un des rôles de l’amende forfaitaire pour détention de stupéfiants, qui permettra également de désengorger les tribunaux en réduisant le nombre de procédures.

Cette amende vient sanctionner un délit et sera donc inscrite sur le casier judiciaire.

Dans les cinq territoires où a eu lieu l’expérimentation, 558 amendes ont été dressées. Sur les 300 amendes qui ont été envoyées, plus de la moitié ont été payées sous 45 jours.

Au cours de la première journée de généralisation du dispositif, le 1er septembre, 200 verbalisations ont été faites et désormais, grâce au concours du garde des Sceaux, la pièce d’identité n’est plus requise pour être verbalisé.

 

Une solution est étudiée par Bercy en cas d’amende impayée, pour qu’une saisie sur salaire ou sur le compte bancaire de la personne soit effectuée.

Les chiffres de la sécurité dévoilés tous les mois

Un point presse sera organisé tous les mois pour suivre l’application des mesures et communiquer sur l’ensemble des résultats. Il se tiendra Place Beauvau à partir du mois d’octobre et portera sur six thèmes principaux :

  • la lutte contre les stupéfiants ;
  • les chiffres des violences conjugales, intrafamiliales et sexuelles ;
  • les heures de patrouilles pédestres sur la voie publique des gendarmes et policiers ;
  • les heures de patrouilles dans les transports publics ;
  • le nombre de dérives sectaires signalées ;
  • l’immigration et l’asile.

 

Une loi sur le séparatisme pour réarmer la République

Les lois de la République s’appliquent à toutes et à tous, quelles que soient leurs origines, leurs religions, leurs croyances ou leurs organisations.

Depuis trois ans, le Gouvernement a mené un grand travail contre le séparatisme, notamment dans 15 territoires particulièrement touchés. Beaucoup de lieux ont pu être fermés mais faute de cadre légal, les services ne peuvent pas toujours agir. Dans cette perspective, le projet de loi sur le séparatisme vise à combler un certain nombre de vides juridiques pour permettre une action beaucoup plus ferme. Il sera présenté en conseil des ministres d’ici l’automne. Parmi les mesures déjà connues de ce projet de loi :

  • un contrat d’engagement des associations sur les valeurs de la République et la laïcité : à chaque fois que le ministère de l’Intérieur constatera que celles-ci sont bafouées, il s’opposera aux versements de subventions ;
  • simplification des dispositions pour fermer les lieux qui ne respectent pas les valeurs de la République : il sera inscrit dans la loi le fait qu’aucun élu ne pourra favoriser l’inégalité entre les femmes et les hommes afin de mettre en place des pratiques communautaires, telles que la réservation des horaires de piscine à un sexe plutôt qu’un autre ;
  • interdiction et pénalisation des certificats de virginité : des poursuites seront lancées à l’encontre des médecins qui en délivreraient ;
  •  
    aider et outiller les élus locaux pour leur permettre de lutter contre le séparatisme : parfois démunis, il convient de donner aux maires et élus locaux plus de pouvoirs pour intervenir sur la question.

Enfin, le Gouvernement veut rendre tout son sens aux cérémonies de naturalisation : devenir Français, ce n’est pas seulement un acte administratif, c’est un engagement personnel profond. C’est tout le sens de la revalorisation de ces cérémonies qui sera menée en lien avec les préfectures.

De plus, la naturalisation des personnes étrangères en première ligne lors du confinement (éboueurs, caissières, infirmières, médecins) qui ont entamé le parcours pour devenir français sera accélérée.

  
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