Lancement du plan Angela contre le harcèlement de rue

Pendant la période de confinement, de nombreux témoignages ou alertes de femmes agressées dans la rue ou ne se sentant pas en sécurité dans l’espace public sont remontés du terrain.

Le harcèlement de rue est un sujet que Marlène Schiappa a porté dès 2016 dans la campagne présidentielle, puis dès 2017 à son arrivée au Gouvernement. Une mission parlementaire a été lancée, et inscrit l’outrage sexiste dans la loi, la France devenant ainsi le premier pays à verbaliser le harcèlement de rue. Près de 1500 infractions ont été constatées à ce jour.

Avec la fin progressive du confinement, le risque de résurgence est réel ; c’est un véritable enjeu de société. Marlène Schiappa a annoncé le 28 mai dernier un grand plan de lutte contre le harcèlement de rue baptisé « Angela », en six volets :

La création d’un réseau de « lieux sûrs » sur tout le territoire, en développant le dispositif « Demandez Angela »

Le dispositif « Demandez Angela » est développé en partenariat avec ONU Femmes et HeForShe . Lorsqu’une femme est harcelée dans l’espace public, elle peut se rendre dans un bar partenaire et demander « où est Angela ». Le barman, alerté, peut ensuite mettre en sécurité la femme dans un endroit isolé, en appelant un taxi, la police… Ce dispositif sera également développé ans d’autres lieux, en s’appuyant sur les partenariats noués pendant la période de confinement : dans les pharmacies, les enseignes de magasins qui ouvrent tard le soir.

Une grande campagne de communication sur le consentement à l’été

Une grande campagne de communication et de sensibilisation au consentement pour réaffirmer la notion de consentement pour les victimes mais aussi les auteurs va être lancée, face à un risque d’explosion des violences sexuelles et notamment du harcèlement de rue. Les femmes qui ne se sentiraient pas en sécurité dans la rue et qui préféreraient prendre les transports doivent pouvoir le faire sans risque. Le plan comporte donc un fort volet « Transports » avec :

L’engagement des plateformes VTC

Marlène Schiappa réunira prochainement, avec le Secrétaire d’Etat chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari, les plateformes VTC afin notamment que Uber puisse présenter les premiers résultats de mesures engagées en fin d’année dernière pour lutter contre les agressions commises par certains chauffeurs. Uber offrira par ailleurs 1000 trajets pour les femmes victimes de violences via le 3919. Le Secrétaire d’Etat chargé des Transports travaille également à l’intégration d’un module « violences sexuelles et sexistes » dans le cadre de l’examen pour devenir chauffeur VTC. Il s’agira donc d’une formation obligatoire, que devront suivre tous les futurs chauffeurs VTC.

La généralisation des arrêts de bus à la demande

Le dispositif d’arrêt de bus à la demande consiste à offrir la possibilité à toute personne voyageant seule et qui en fait la demande auprès du conducteur de descendre entre deux arrêts de bus afin d’être rapprochée de sa destination. Mis en place en soirée et la nuit, il permet de lutter contre les atteintes commises à l’encontre des femmes et l’insécurité dans l’espace public. Avec le Secrétaire d’Etat chargé des Transports et l’Association des maires de France, la Secrétaire d’Etat Marlène Schiappa travaille à sa généralisation afin que ce service soit disponible pour toutes les femmes qui en éprouveraient le besoin.

Le traitement du harcèlement de rue par la Justice en comparution immédiate

Le harcèlement de rue pourra désormais être traité en comparution immédiate par la Justice, en cas de récidive aggravée par des faits délictuels.

La mobilisation des plateformes et réseaux sociaux « jeunes » contre le cyberharcèlement

Un travail a été engagé avec Snapchat sur la sensibilisation des plus jeunes au cyberharcèlement et notamment au revenge porn, les réseaux plébiscités par les jeunes doivent s’engager (Tik Tok, Twitch…). Marlène Schiappa les réunira prochainement.

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