Le combat collectif contre le Covid-19 est l’affaire de tous et de chacun

Nous pensions ne jamais connaitre une telle crise sanitaire. Toutes générations confondues, nous avons été sidérés face cette situation, dont nous avons tous sous-estimés la gravité. Ça se passait en Chine, cela ne pouvait venir jusqu’à nous…Puis nous avons vu nos amis italiens se débattre avec ce virus…et c’est arrivé jusqu’à nous.

Reconnaissons-le : nous pensions que le progrès scientifique nous mettait à l’abri de ce type de fléau. Nous (re)découvrons l’extrême fragilité de notre monde et de nos sociétés. 

En cet instant, la priorité absolue, c’est la santé de tous.  Un seul mot d’ordre s’impose : le confinement. Bien sûr, cela a des conséquences sur notre vie quotidienne, sur nos libertés individuelles, sur l’économie et l’emploi. Mais c’est le seul moyen de réduire le plus qu’il est possible la propagation du virus et donc le nombre de morts. Il s’agit donc pour chacun de préserver sa santé tout autant que celle des autres.

Nous devons tous adopter un comportement responsable. Cela concerne en tout premier lieu nos dirigeants politiques, ceux qui sont aux manettes, comme ceux qui veulent l’être demain.

Ils nous le doivent ; ne serait-ce que par respect pour tous nos personnels de santé qui sont en première ligne dans ce combat. Mais aussi pour toutes celles et ceux qui doivent poursuivre leur travail pour permettre au Pays de « tourner », de s’approvisionner, de se nourrir, bref, de répondre aux besoins élémentaires de chacun de nous.

En cet instant où je rédige ces quelques lignes, je note que la plupart des dirigeants politiques, toutes sensibilités confondues, ont saisi la gravité du moment et adoptent un comportement à la hauteur de la situation.

Il ne s’agit évidemment pas d’effacer les divergences et les désaccords. Il s’agit de démontrer que toute une Nation peut être unie pour gagner la guerre contre l’ennemi commun que constitue le Coronavirus. Tous les efforts doivent se concentrer sur cet unique objectif.

Depuis mardi, le temps est suspendu. La France est en confinement. Soyons francs : c’est pour beaucoup d’entre nous une nouvelle vie qu’il convient d’inventer. De nouvelles solidarités naissent. On prend davantage de nouvelles de ses proches, qu’on avait parfois délaissés par manque de temps. Mais on s’enquiert aussi de la santé de son voisin avec qui on s’était contenté jusqu’alors d’échanger quelques mots. On prévient les services sociaux parce qu’on s’inquiète pour la personne sans domicile fixe qu’on croisait quotidiennement…avant, dans notre vie antérieure au Covid-19.

Certes, les jours et les semaines qui viennent vont nous paraître longs. Très longs. Nous devrons continuer à nous organiser différemment. Mais nous devrons respecter les règles sanitaires. Ne pas faire d’imprudence, ni d’écart. C’est la priorité, même si le confinement devra fort probablement durer plus longtemps que prévu. Nous n’avons pas d’autre choix.

Au bout du tunnel, nous sortirons de cette guerre. Elle sera à l’évidence douloureuse.

D’abord, ne nous le cachons pas, parce que nous devrons pleurer nos morts, en espérant qu’ils seront le moins nombreux possible.

Ensuite, parce qu’il faudra reconstruire le pays qui sera en grande difficulté, sociale, économique, et peut-être même « psychologique ». Là aussi, nous devons en être conscient et tenir un langage de vérité.

Enfin, parce que l’union sacrée volera peut-être trop vite en éclats, alors que l’intérêt général exigerait un haut niveau de responsabilité pour que la Nation rassemblée retrouve son souffle et réussisse le plus rapidement possible sa sortie de crise.

Est-ce être trop optimiste, -certains diront naïf-, d’espérer que cette crise nous permette, – collectivement-, de réfléchir sereinement à des questions essentielles. Par exemple, la définition d’un service public de haut niveau ; par exemple l’invention d’un nouvel Etat providence ; par exemple le niveau d’acceptation de l’impôt ; par exemple la manière de construire une Europe à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres, et bien entendu, la société de la transition écologique…

Mais, peut-être que tout repartira comme avant, chacun avec ses œillères, persuadé qu’il a raison contre l’autre, considérant que les propositions sont forcément mauvaises si elles proviennent d’un autre camp, -pour reprendre là aussi un terme militaire-, que le sien. Oui, peut-être que nous ne tirerons aucune leçon de cette crise…

Dans l’immédiat, c’est un combat de longue haleine qui s’engage. Nous sommes tous en première ligne, et chacun doit être à son poste, pour en sortir victorieux.

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