Budget 2020 : progression du pouvoir d’achat et soutien aux plus fragiles

En 2019, le pouvoir d’achat progresse de 2%, représentant en moyenne 850 € par ménage. C’est dû à la diminution de la fiscalité et aux mesures d’urgences. Citons notamment la baisse de la taxe d’habitation, la revalorisation de la prime d’activité, la baisse de la CSG pour les retraites modestes, l’exonération des heures supplémentaires…

Le projet de loi de finances pour 2020 poursuit cette trajectoire : baisse de l’impôt sur le revenu, suppression progressive de la taxe d’habitation, revalorisation des aides aux plus fragiles, réforme du grand âge et de l’autonomie…tout en maîtrisant la dépense publique avec un déficit qui continuera de diminuer. Avec 2.2% du PIB, il devrait même atteindre son plus bas niveau depuis 2001.

Continuer à baisser l’impôt sur le revenu

Afin d’alléger l’effort fiscal des classes moyennes, le projet de budget 2020 prévoit une nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu pour les 2 premières tranches d’imposition. Ainsi, la 1ère tranche du barème sera abaissée de 14 % à 11 %. Au total, ce seront 17 millions de foyers fiscaux qui bénéficieront d’une diminution de leur impôt sur le revenu. Elle sera en moyenne de 350 € par foyer fiscal relevant de la première tranche et de 180 € pour la deuxième tranche.

Les ménages relevant des tranches les plus élevées du barème (taux de 41 % et 45 %) ne sont pas concernés par la réforme du barème de l’impôt sur le revenu.

Supprimer la taxe d’habitation

Pour 80 % des français, la taxe d’habitation sur la résidence principale sera supprimée en 2020, après avoir été déjà allégée de 30 % en 2018 et de 65 % en 2019.

Pour les 20 % des foyers restants, l’allègement sera de 30 % en 2021 puis de 65 % en 2022. En 2023, plus aucun foyer ne paiera de taxe d’habitation sur sa résidence principale.

Reconduire la prime exceptionnelle pouvoir d’achat

Créée par la loi du 24 décembre 2018, cette prime exceptionnelle est exonérée de l’ensemble des cotisations et contributions sociales et d’impôt sur le revenu dans la limite de 1000 € par bénéficiaire. Elle s’adresse aux salariés dont la rémunération mensuelle est inférieure à 3 SMIC. L’exonération de toutes cotisations et impôts sera désormais conditionnée à l’existence ou à la mise en place par l’entreprise d’un accord d’intéressement qui pourra exceptionnellement être conclu pour une durée inférieure à 3 ans.

Transformer le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime

Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) sera transformé en prime forfaitaire. Elle sera ainsi davantage ciblée sur la performance énergétique et les ménages les plus modestes. La transformation intégrale du CITE en prime se fera en 2020 et 2021. La distribution de la nouvelle prime sera confiée à l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

Soutenir les plus fragiles

Le soutien aux citoyens les plus fragiles sera renforcé. Après une première revalorisation en 2018, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) sera à nouveau revalorisée au 1er novembre 2019, portant le montant du plafond de l’allocation à 900 € par mois. En 2020, l’AAH sera revalorisée de 0,3 %. Les moyens accordés à l’AAH augmenteront ainsi de 1,2 Md€ en 2020 par rapport à 2017. L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)  fera également l’objet d’une nouvelle revalorisation au 1er janvier 2020. Cumulées aux augmentations du 1er novembre 2019, ces nouvelles revalorisations porteront le montant de ces allocations à plus de 900 € pour une personne seule.

2020 prévoira également la ré-indexation sur l’inflation des pensions des retraités les plus modestes : 12 millions de retraités bénéficieront d’une revalorisation de leurs pensions de base à hauteur de l’inflation dès lors que leurs retraites brutes globales n’excèdent pas 2 000 € par mois. Pour une pension nette de 1 500 €, le gain annuel atteindra environ 200 €.

Engager dès 2020 la réforme du grand âge et de l’autonomie

Le projet de loi dédié sera présenté d’ici la fin de l’année. Mais ans attendre, le projet de loi de financement de la sécurité sociale comporte déjà des premières mesures pour un montant global d’au moins 500M€ afin de répondre aux 4 urgences :

• Soutien aux proches aidants avec une indemnisation du congé du proche aidant et le déploiement de solutions de répit pour éviter l’épuisement.

• Soutien aux EHPAD avec l’engagement de 260 M€ supplémentaires pour faciliter le recrutement des personnels soignants et 100 M€ pour rénover les établissements.

• Modernisation des services d’aide à domicile.

• Prise en charge médicale spécifique des personnes âgées pour leur éviter les passages aux Urgences.

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