Améliorer le quotidien des personnes handicapées et faciliter leur autonomie

La 2ème édition du DuoDay le 16 mai, à laquelle participait Éric Alauzet (voir sa lettre d’actu du 17 mai), était l’occasion pour Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, de faire un point sur la mise en œuvre de la politique du handicap.

L’ambition est double : améliorer le quotidien des personnes et faciliter leur autonomie.

En matière de pouvoir d’achat, ce sont jusqu’à 90 € par mois supplémentaires qui seront pleinement effectifs au 1er novembre 2019 pour les personnes touchant l’allocation adulte handicapé (AAH). A ce titre, l’État engage sur le quinquennat un effort budgétaire de plus de 2 milliards d’euros.

La simplification des démarches administratives, ces tracas qui perturbent trop souvent le quotidien, est engagé. Pour les personnes dont le handicap ne connait pas de perspectives favorables, les droits sont octroyés à vie depuis le 1er janvier 2019. Concrètement, ce sont déjà plus de 20 000 personnes touchant l’AAH qui n’auront plus à répéter leurs démarches. Ce sont également près de 15 000 enfants pour lesquels l’accord est déjà donné de ne plus justifier maintes fois leur handicap d’ici leurs 20 ans pour l’allocation d’éducation (AEEH).

En outre, ce sont 300 000 personnes handicapées majeures protégées qui ont retrouvé le plein exercice de leur citoyenneté, avec notamment le droit de voter, et le droit de se marier ou de divorcer.

De même dans le domaine de l’emploi, plusieurs actions concrètes renforcent l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées, notamment la simplification de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, la mise en place progressive de lieux uniques d’accueil entre Cap Emploi et Pôle emploi, 100 % des centres de formation d’apprentis (CFA) avec des référents handicap, ou encore 40 000 personnes supplémentaires en entreprises adaptées en 2022.

Des actions sont mises en œuvre pour une accessibilité universelle à tous et de tout : complémentaire santé, habitat inclusif, le « 114 », numéro d’urgence 100 % accessible pour les 4 millions de personnes sourdes et malentendantes…

Autre priorité : la mise en œuvre d’un grand service public de l’école inclusive. Sur 2017 et 2018, ce sont déjà 40 000 enfants supplémentaires qui ont été scolarisés. Pour la rentrée 2019, des moyens nouveaux sont mis en place : un lien renforcé avec les familles ; un service d’accompagnement au plus proche des établissements scolaires ; des accompagnants formés et reconnus avec la fin du recrutement sur emploi précaire ; et enfin une augmentation du maillage territorial en réponse pour les besoins des enfants en situation de handicap (création de 300 unités localisées pour l’inclusion scolaire ulis, de 30 nouvelles unités d’enseignement maternelles autisme et de 10 unités d’enseignement élémentaires). La mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, constitue aussi un axe déterminant pour changer la donne. Elle repose notamment sur la création d’un forfait d’intervention précoce, sans reste à charge pour les familles, et la diffusion d’un nouvel outil de repérage de l’autisme pour tous les médecins généralistes et pédiatres. Les premières plateformes d’orientation et de coordination seront mises en œuvre en juin 2019, avec un objectif d’une vingtaine de plateformes actives d’ici la fin de l’année. A travers ce nouveau parcours de soins coordonné pour les enfants de 0 à 7 ans, c’est l’égalité des chances que le Gouvernement construit et la limitation des sur-handicaps.

En collaboration avec l’ensemble des partenaires, il s’agit de bâtir une société inclusive et fraternelle en proposant des solutions collectives aux personnes handicapées et à leur famille.

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