Lutte contre la pauvreté : investir en faveur de la petite enfance, favoriser le retour à l’emploi, soutenir les plus fragiles

Cette ambition s’appuie sur 2 exigences :
Rompre avec la reproduction de la pauvreté en mettant l’accent sur la prévention auprès des enfants et des jeunes
Permettre la sortie de la pauvreté en donnant la possibilité à chacun de retrouver du travail.

Privilégier l’enfance

Pour redonner à tous les mêmes chances, la priorité est d’intervenir dès les premiers âges de la vie. Ainsi, 30 000 places de crèches supplémentaires seront créées d’ici 2022. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2019, la tarification des crèches est modifiée pour inciter les collectivités et les gestionnaires à davantage de mixité sociale. Un tiers payant sera mis en place d’ici la fin du premier semestre pour que les familles en difficulté financière n’aient plus à avancer les frais de garde lorsqu’elles ont recours à un assistant maternel. Pour renforcer la qualité de l’accueil, la formation des 600 000 professionnels de la petite enfance est en cours de révision.

170 nouveaux centres sociaux dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont programmés. Ils permettront de proposer des actions de soutien aux familles, de même que les 150 points conseils budgets qui seront labellisés dès 2019 pour aider celles et ceux rencontrant des difficultés financières.

Pour que plus aucun enfant n’arrive à l’école sans avoir mangé le matin, 40 000 enfants scolarisés dans 400 écoles ont d’ores et déjà accès à des petits déjeuners à l’école. À la rentrée de septembre, plus de 100 000 enfants pourront en bénéficier.

A partir du 1er avril 2019, un fonds de soutien de l’État permettra à 3 400 communes et 500 intercommunalités de mettre en place une tarification sociale pour les repas servis aux enfants de familles défavorisées.

Favoriser l’emploi et la formation

Une évidence : le meilleur moyen de sortir de la pauvreté, c’est de retrouver du travail. C’est pourquoi, le retour à l’emploi est la 2ème priorité du Gouvernement.

L’obligation de formation jusqu’à 18 ans a été adoptée par l’Assemblée Nationale, lors de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance ». Elle entrera en vigueur en septembre 2020, pour que des solutions de formation soient trouvées pour les 60 000 jeunes mineurs ni en emploi, ni en formation, ni en études.

Dès 2019, 100 000 nouveaux jeunes pourront entrer en « garantie jeunes » et 50 000 jeunes pourront également être mieux aidés par les missions locales dans le cadre de leur parcours d’accompagnement.

Pour les jeunes particulièrement vulnérables que sont les sortants de l’aide sociale à l’enfance, un nouveau cadre contractuel a été mis en place le 14 février 2019 entre l’État et les départements, auquel sont adossés des crédits de la stratégie pauvreté. L’objectif est de permettre à tous les jeunes accueillis à l’aide sociale à l’enfance nés à partir de 2001 d’être accompagnés par les départements à l’atteinte de leurs 18 ans.

Soutenir les plus fragiles

L’accès à la santé pour tous est un impératif. Ainsi, au 1er avril 2019, tous les bénéficiaires du revenu de solidarité active verront leur CMU-C renouvelée automatiquement. Ce sont plus d’un million de foyers pauvres et modestes qui pourront bénéficier d’une complémentaire santé de qualité grâce à la création de la CMU-C « contributive ».

Nouvelle forme d’accompagnement social et professionnel, la « garantie d’activité » s’organise. 40 000 personnes y auront accès en 2019, et 300 000 en 2022. En outre, dès 2019, 10 000 salariés supplémentaires pourront être accueillis par les entreprises et associations du secteur de l’insertion par l’activité économique.

Au-delà des mesures déjà engagées, le Gouvernement entend poursuivre la transformation de notre modèle social au bénéfice des plus vulnérables à travers deux réformes majeures.

Le revenu universel d’activité doit permettre de rénover le système des prestations versées aux ménages modestes, à travers la création d’une prestation unique sous conditions de ressources fusionnant le plus grand nombre possible d’allocations existantes, par une loi qui sera votée en 2020. Cette réforme fera l’objet d’une concertation institutionnelle et citoyenne très large.

Enfin, au-delà des prestations, il est nécessaire de renforcer l’accompagnement des bénéficiaires de minima sociaux à travers la création d’un service public de l’insertion.

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