Endométriose : un plan pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge de la maladie

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se traduit notamment par des règles douloureuses.

Dans le monde, on estime qu’une femme sur dix serait concernée. Soit 1,5 millions de personnes touchées en France. L’endométriose est aujourd’hui sous-diagnostiquée et mal prise en charge. Beaucoup de femmes concernées ne savent pas qu’elles en sont atteintes.

Agnès Buzyn a présenté le vendredi 8 mars, jour de la journée internationale des droits des femmes, des mesures visant à permettre un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge, notamment :

Amélioration de l’information des femmes et des professionnels de santé qui connaissent mal la maladie, ce qui conduit à son sous-diagnostic ;

Consultations de dépistage obligatoires pour les 11-13 ans et les 15-17 ans, pour que les professionnels puissent identifier et dépister cette maladie le plus tôt possible ;

Création de filières de prise en charge dans toutes les régions, avec des professionnels spécialisés de façon à ce que les femmes concernées sachent vers qui se tourner, pour qu’elles soient mieux accompagnées.

Que contient le plan pour renforcer la prise en charge de l’endométriose ?

Ce plan a deux objectifs :

– Améliorer les soins prodigués aux femmes

– Lutter contre la méconnaissance de cette maladie chez le grand public et le personnel de santé.

Pour y parvenir, le plan pour renforcer la prise en charge de l’endométriose s’articule autour de trois grands axes : détecter, accompagner, informer.

 

La détection précoce de l’endométriose chez les jeunes filles

Les nouvelles consultations médicales obligatoires pour les jeunes filles âgées de 11 à 13 ans et de 15 à 16 ans devront rechercher des signes de la maladie. « Je ferai en sorte qu’au moment de ces consultations, des questions soient posées aux petites filles par les professionnels pour essayer d’identifier et de dépister cette maladie », a expliqué Agnès Buzyn. Les consultations dédiées à la santé sexuelle des jeunes filles entre 15 et 18 ans devront également intégrer une recherche de signes de l’endométriose. Enfin, le plan préconise de renforcer la formation des professionnels de santé sur les signes d’alerte, le diagnostic et la prise en charge de la maladie.

 

L’accompagnement médical des femmes atteintes d’endométriose

Le plan préconise la mise en place d’une « filière endométriose » dans chaque région. Cette dernière regroupera l’ensemble des professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, chirurgiens, sages-femmes, psychologues, etc.) et associations de patientes concernés par la pathologie. Un groupe de travail national sera chargé de définir les contours de ces filières, avant qu’elles ne soient formalisées localement par les Agences régionales de santé (ARS). Une attention particulière sera portée sur la prise en charge de la douleur et des troubles de la fertilité par ces filières.

 

Informer le grand public, les femmes et le personnel de santé sur l’endométriose

Une campagne nationale d’information sera menée via des outils publics comme le site sante.fr, mais aussi par des interventions en milieu scolaire ou encore en encourageant la recherche médicale autour de l’endométriose. À ce titre, la ministre a demandé à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de renforcer la communication auprès des chercheurs, des professionnels de santé mais aussi du grand public.

 

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