Accord trouvé à la COP24

Ce sommet de Katowice aura permis une chose : l’adoption d’un accord (dit « rule book ») qui permet l’application de l’Accord de Paris, signé en décembre 2015 lors de la COP21.

Les négociateurs se sont accordés sur des règles communes dans des domaines clé, comme la transparence : autrement dit, la manière dont les États devront compter leurs émissions et en rendre compte. Toutefois, les pays ne se sont pas collectivement engagés à revoir leurs contributions nationales, autrement dit leurs engagements de baisses d’émissions de CO2 d’ici à 2020. Cette révision est pourtant décisive : car mises bout à bout, les contributions actuelles conduisent à un réchauffement d’au moins 3 °C à la fin du siècle… quand les scientifiques du GIEC (Groupe d’experts international sur le climat) mettent en exergue le risque d’effets majeurs dès 1,5 °C (sécheresses, cyclones, montée du niveau de la mer, atteintes aux écosystèmes, etc.).

Pour de nombreux citoyens et ONG, les décisions prises par les Etats lors de cette COP24 sont insuffisant face à l’ampleur du problème. C’est le cas de Greta Thunberg, une militante suédoise de 15 ans, qui a décidé d’agir en s’adressant directement aux chefs d’État (cliquez ici pour voir la vidéo). Elle dit vouloir se battre pour les générations futures qui devront tenter de réparer les dégâts causés par les générations précédentes.

Pour la France, les objectifs qu’elle portait sont atteints. A savoir, la  mise en œuvre intégrale et immédiate des règles d’application de l’accord de Paris ; la mobilisation de financements soutenant l’action climatique et l’appel à la révision à la hausse de l’ambition des contributions déterminées au niveau national d’ici 2020, nécessaire pour stopper la hausse des températures à +1,5°C

Ces objectifs s’appuyaient sur trois piliers : la confiance, la solidarité, l’ambition

1. La confiance : les lignes directrices adoptées sur la réduction des émissions de CO2  sont universelles  et s’appliquent à chaque pays. Un système rassemblant des informations sur la vulnérabilité des pays, leurs priorités d’actions, et les efforts réalisés, sera mise en place

2. La solidarité : fin 2020, un futur objectif financier remplacera les 100Mds après 2025. Les pays développés poursuivent par ailleurs leur mobilisation, avec de nouvelles annonces financières. La France contribue à cet effort : 35M€ pour deux fonds ciblant l’adaptation dans les pays les plus vulnérables.

3. L’ambition : La COP24 reconnait le rapport spécial et appelle les pays à relever l’ambition de leurs engagements pour être alignés avec l’objectif 1,5°C.

La France continuera à être très mobilisée tout au long de l’année 2019, notamment avec le G7 dont elle assure la présidence française à partir du 1er janvier 2019.

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