
20 Oct L’école : cible principale du terrorisme islamiste
Dominique Bernard, comme Samuel Paty, trois ans plus tôt, est mort au combat, mort pour la France, mort pour l’école. Si le terrorisme islamiste a fait de l’école, et des professeurs, sa cible principale, c’est bien parce qu’elle est notre trésor, le creuset de la République.
L’école instruit, elle émancipe, elle nous préserve de l’obscurantisme, elle développe notre esprit critique, elle cultive la modération, la nuance et le doute. Ainsi, elle nous rend libre. Elle nous permet également de faire société, de faire nation, de faire monde et d’en être des citoyens éclairés et responsables. Elle constitue le socle de notre contrat social. Chantre de la laïcité, détachée des influences religieuses, l’école place les valeurs de la République au-dessus de tout autre considération.
Cette idée est pour certain insupportable, car si l’école libère, eux utilisent la religion avant tout pour enfermer, asseoir leur pouvoir et leur domination sur les plus faibles, sur les femmes, sur les valeurs de la République et sur les institutions. L’argent et les trafics juteux (drogues, armes…) ne sont jamais loin, générant une violence et des menaces pour encore renforcer leur emprise. Tout cela se tient.
Aussi, dans le département, il faut saluer l’expression publique du Conseil départemental du culte musulman du Doubs qui se dissocie totalement de ces dérives et de cette instrumentalisation de la religion, en montrant un visage radicalement différent, empreint d’humanisme et de courage en dénonçant « (des) actes barbares sous l’autel de l’obscurantisme ». C’est ici l’occasion de saluer notre ami Tahar Belhadj, représentant de la Mosquée de Paris dans le Grand Est et fondateur de l’amitié judéo-musulmane, qui nous a malheureusement quitté récemment. Cet humaniste, psychologue de métier, œuvrait depuis tant d’années pour la tolérance, la laïcité et pour rapprocher les cultures et les religions.
Résister, ce n’est pas se réfugier derrière des déclarations tonitruantes ou promettre je ne sais quelle loi – il en faut, bien entendu, et il y en a déjà beaucoup – c’est faire son travail citoyen au quotidien. C’est pour chacun d’entre nous, là où il est, tenir debout, sur nos valeurs, sur la laïcité, pour nous, pour nos professeurs, pour nos enfants.