Élisabeth Borne s’adresse à la diplomatie française à l’occasion de la clôture de la XXIXème Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs

Ce mercredi 30 août 2023, à l’occasion de la clôture de la XXIXème Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs, la Première ministre s’est adressée à la diplomatie française.

Elle a salué l’action du réseau diplomatique français, qui a su répondre présent et apporter des réponses face aux crises majeures actuelles.

Cette année encore, nos diplomates ont à chaque fois été aux avant-postes, au service de la France et des Français et au service de notre pays, de nos valeurs ainsi que de nos intérêts politiques et économiques.

La Première ministre a rappelé que nos diplomates participent au quotidien à faire connaître et à mettre en œuvre les priorités de l’action du président de la République et du Gouvernement.

En dressant le bilan des 4 principaux axes de notre action depuis un an, à savoir le plein emploi et la réindustrialisation du pays, la transition écologique et la lutte contre le dérèglement climatique, l’amélioration de la qualité de nos services publics, notamment la santé et l’éducation et l’ordre républicain, la Première ministre réaffirme que nous avançons et que nous réformons.

Nous pouvons le dire et l’assurer à nos interlocuteurs étrangers, il n’existe pas de blocage politique en France. Nous tenons le cap et nous agissons.

Il y a un an, le personnel diplomatique était animé de préoccupations fortes concernant la réforme de la haute fonction publique.

La Première ministre a confirmé qu’il n’a jamais été question de faire disparaître le métier de diplomate. Il n’a jamais été question de diluer l’expertise de nos diplomates, nécessaire à l’État, ni de nier les spécificités de la carrière diplomatique.

Au-delà des inquiétudes, la Première ministre a rappelé que le Gouvernement a apporté des réponses fortes aux craintes exprimées face à l’érosion des moyens et à la multiplication des priorités.

Une première réponse a été apportée l’été dernier avec la création de 100 postes supplémentaires. Pour la première fois depuis 30 ans, les effectifs du Quai repartent à la hausse.

Plus largement, le Gouvernement a souhaité donner la parole à l’ensemble des agents du ministère, les écouter et construire avec eux des solutions.

  • C’est tout le sens des États-généraux de la diplomatie qui se sont tenus en mars 2023.
  • Ce processus utile et innovant a permis d’acter une feuille de route de modernisation et de prendre l’engagement de moyens renforcés avec 700 postes supplémentaires et +20 % de crédits d’ici 2027.
  • Cette montée en puissance va débuter dès l’année prochaine, avec la création de 155 nouveaux postes et l’augmentation de +9% du budget de la mission Action extérieure de l’État.

Ces actions témoignent d’une marque de confiance forte adressée à tout le personnel diplomatique.

Désormais, la priorité est la mise en œuvre concrète de la feuille de route de modernisation qui permettra :

  • Le développement de nouvelles capacités d’analyse politique, de plus de flexibilité ainsi que de plus d’interministérialité ;
  • Une gestion des ressources humaines plus souple et une réflexion portant sur notre politique de formation ;
  • Une meilleure communication au service de l’influence face à la guerre des narratifs et aux risques de désinformation ;
  • D’accélérer la féminisation de l’administration.

Ces chantiers sont essentiels pour la force et l’avenir de notre diplomatie.

La Première ministre est également revenue sur certaines de priorités de l’action du Gouvernement pour le réseau diplomatique, détaillées lundi 28 août par le président de la République.

D’abord, nous devons consolider l’agenda de souveraineté européenne au niveau de l’Union. Nous voulons une Union européenne puissante, moins naïve, plus politique. Une puissance qui défend sa souveraineté, ses valeurs et ses intérêts. C’est ce que nous avons incarné lors de la présidence française du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022, avec beaucoup de résultats puisque plus de 130 accords y ont été conclus.

À cet égard, les élections européennes qui se tiendront en juin 2024 seront déterminantes puisque nous connaissons les opportunités qu’ouvrent l’Europe, et nous savons que la souveraineté européenne et la souveraineté nationale se complètent et se renforcent mutuellement. Abandonner l’Europe, c’est exposer les Français. Nous la défendrons avec force, sans aucune naïveté et avec la pleine conscience de ce qu’il reste à accomplir. La transition climatique et énergétique, le défi migratoire, la régulation numérique, la souveraineté stratégique passent par l’Europe.

Nous devons ensuite renforcer nos partenariats internationaux au service de nos valeurs et de nos combats, tout en accordant une attention particulière à la lutte contre le dérèglement climatique et à la protection de la biodiversité. La France doit être à l’initiative et bâtir des coalitions internationales ambitieuses.

À la suite du Conseil présidentiel du développement, la Première ministre a validé cet été les nouvelles orientations de notre politique de développement et fixé deux impératifs :

  • D’abord, une politique de solidarité internationale qui répond aux intérêts de la France et aux intérêts de nos partenaires ;
  • Ensuite, cette politique doit associer très largement nos entreprises, la société civile, les collectivités territoriales et la jeunesse.

 

Le troisième axe de la politique étrangère de la France est celui du soutien à notre influence et notre attractivité. Nous devons renforcer au quotidien notre attractivité et identifier de potentiels nouveaux investisseurs ou nouveaux acheteurs. Lorsque les diplomates travaillent avec les autres ministères, avec les entreprises et avec les élus, c’est la France et les Français qui sont gagnants.

Pour accroître notre influence partout sur la planète, nous ne devons pas parler uniquement aux États, aux chefs d’État et de gouvernement, mais aussi aux sociétés civiles. Notre pays doit également devenir plus attractif pour les talents qu’ils soient étudiants, chercheurs ou entrepreneurs, et nous devons faciliter les conditions de leur arrivée en France.

Enfin, le quatrième axe est celui de l’accompagnement de nos ressortissants à l’étranger, pendant les crises mais aussi à l’occasion des actes de la vie quotidienne. Pour améliorer l’accompagnement des Français de l’étranger, nous devons poursuivre la modernisation et la simplification des démarches consulaires. A ce titre, l’extension du service téléphonique France consulaire est l’une des politiques publiques prioritaires suivies par notre baromètre de l’action publique.

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