A l’ouverture de la COP 15 contre la désertification, le Président de la République rappelle l’engagement de la France pour la préservation des terres et la sécurité alimentaire mondiale

Aujourd’hui s’ouvre pour dix jours à Abidjan, la 15ème Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP 15). Cette Convention, lancée à Paris en 1994 afin de lutter contre la désertification, traite de la dégradation des terres en zones sèches. Chaque année, près de 12 millions d’hectares de terres sont dégradés. Si le continent africain est particulièrement touché, toutes les régions du monde sont affectées, directement ou indirectement, de l’Asie orientale à l’Amérique en passant par l’Europe. 3,2 milliards de personnes vivent sur des terres dégradées.

Ce phénomène mondial est indissociable des crises climatiques (hausse des émissions de CO2 qui ne sont plus retenues dans les sols), environnementale (perte de biodiversité), sociale (augmentation des flux migratoires et des conflits suite à la raréfaction des ressources) et économique (pauvreté, insécurité alimentaire). La COP15 s’inscrit dans cette urgence à apporter une réponse concertée et inclusive à ces crises.

Les discussions porteront sur les sujets clés de la Convention sur la lutte contre la désertification : sécheresse, régimes fonciers, neutralité en matière de dégradation des terres, migrations et genre. Dans un contexte d’inquiétude sur la sécurité alimentaire, ce sommet politique de haut niveau sera aussi l’occasion de valoriser des initiatives française et européenne en la matière : l’Accélérateur de la Grande Muraille verte pour le Sahel, l’initiative « protéines végétales » et, la plus récente, FARM.

Dans son allocution enregistrée, le Président de la République a rappelé que la désertification et la dégradation des terres n’est pas une fatalité. Il a appelé à la mobilisation de tous les acteurs publics et privés, de manière synergique contre la désertification, le changement climatique et la perte de biodiversité, mais aussi pour le développement et la sécurité alimentaire.

Il a rappelé que la France a lancé, l’année dernière, l’Accélérateur de la Grande muraille verte, exemple de coopération régionale. 50% des 16 milliards d’euros que les bailleurs ont annoncés ont déjà été investis. Des projets très concrets viennent illustrer cette ambition, telles que l’initiative protéines végétales, lancée fin février lors du sommet UE/UA, et qui doit permettre de produire de manière durable, sur le continent africain, les protéines destinées à l’alimentation humaine et animale. Le Président de la République a également souhaité souligner le lancement du programme Héritage porté par le Président Alassane Ouattara. Son ambition de développer des chaînes de valeur durables, tout en protégeant et en restaurant les forêts et les terres, répond pleinement à la stratégie qui vise, en France et pour l’Europe, à mettre un terme à la déforestation importée d’ici 2030.

Enfin, le Président est revenu, dans le contexte du conflit Ukrainien, sur l’enjeu primordial de la sécurité alimentaire mondiale. Grâce à l’initiative FARM, que la France porte avec la communauté internationale, nous avons l’objectif d’investir ensemble dans une transition agricole et écologique durable, qui nourrisse les peuples, leur assure aussi un avenir économique et permette le développement des zones rurales qui souffrent encore trop souvent de l’absence de services essentiels.

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