L’eau, au cœur des échanges du Carrefour des collectivités locales

Éric ALAUZET participait ce jeudi 10 octobre au 8ème carrefour des collectivités locales, grand rendez-vous des élus et des professionnels des travaux publics. 

Le thème retenu était pour le moins d’actualité : la ressource en eau ! 

Un constat : hier, nous luttions contre la pollution de nos rivières et des milieux aquatiques. Aujourd’hui, on découvre que l’eau peut tout simplement disparaître ! Tous désormais avons compris que nos cours d’eau incarnent tout simplement la vie.

Hier on prenait conscience que l’eau devait être protégée, aujourd’hui on constate qu’elle n’est pas inépuisable et que oui, elle peut disparaître, et qu’aucun territoire n’est épargné !

Alors que faut-il faire ?

D’abord protéger

Il ne faut pas baisser la garde sur la lutte contre les pollutions et la protection de la ressource au moment où le constat est unanimement partagé : l’état de nos rivières et de la nappe phréatique est bien le résultat de mauvaises pratiques industrielles, agricoles et domestiques qui durent depuis tant d’années. Rétablir la « bonne santé » de cette ressource demeure un objectif prioritaire.

Ensuite préserver et diversifier la ressource

Il convient de mettre aux normes les réseaux et les installations pour ne pas perdre l’eau si précieuse, veiller à l’efficience des stations d’épuration, rechercher de nouveaux points de captage…

La Fédération Régionale des Travaux Publics le rappelait : « c’est un quart de l’eau potable prélevée qui n’arrive pas jusqu’au consommateur à cause des fuites dans les réseaux, liées à leur vétusté ». Son Président, Vincent Martin le soulignait : « construits pour durer 80 ans, ils ne sont replacés en moyenne en France qu’au bout de 167 ans ».

Enfin économiser et faire respecter

Economiser et baisser les prélèvements d’eau, cela signifie…moins utiliser et ne pas gaspiller, changer nos pratiques et nos habitudes tout usage confondu -domestique, comme économique-, intégrer cette réflexion dans la construction publique et privée, équipements collectifs comme habitat particulier (récupérateur et économiseur d’eau…), et poursuivre le travail de sensibilisation et d’information pour inciter plutôt que contraindre.

A défaut, les mesures coercitives seront nécessaires pour faire respecter la loi et les normes. Ce qui suppose de de contrôler et, le cas échéant de sanctionner.

Un défi qui suppose l’engagement de tous

C’est collectivement que cette ambition devra être mise en œuvre : Europe, Etat, Région, Collectivités locales, Chambres consulaires, associations, citoyens et bien évidemment entreprises BTP.

Les entreprises de travaux publics sont partenaires et même actrices du service public lorsqu’elles réalisent et construisent pour le compte de l’Etat et des collectivités locales les projets et infrastructures d’intérêt général. Elles participent donc au développement du territoire : routes, collèges, lycées, et très haut débit sont quelques exemples.

Une réalité : la transition écologique est aussi un formidable levier économique, créateur de richesse collective qui peut nourrir le carnet de commandes des entreprises. Ce que confirme Éric Vermot, Président du Cluster Eco-Chantiers : « Il faudra aller vers la croissance verte si nous voulons développer nos entreprises de travaux publics ».

 

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