Pourquoi Eric Alauzet a voté contre le CETA

Mardi 23 juillet avait lieu à l’Assemblée nationale le vote solennel de ratification du CETA. Par 266 voix pour et 213 contre, l’accord a été ratifié.

J’ai voté contre ce traité parce que la logique de fond, qui détermine encore nos relations internationales, ne permet pas de répondre aux enjeux actuels, au premier rang desquels le climat et la biodiversité. Mon vote est avant tout un vote de conviction. Je considère qu’au regard des menaces qui pèsent sur notre environnement et plus globalement sur notre avenir, nous devons proposer un modèle économique qui correspondra aux enjeux de demain.

Constant et cohérent, je suis, et ce depuis le début des négociations en 2016, mobilisé et critique vis-à-vis de ce traité. Lors de la précédente législature, j’étais déjà défavorable au CETA et au TAFTA. Avec de nombreux collègues parlementaires, nous avions adressé un courrier à François Hollande, alors Président de la République, pour lui demander de refuser l’application provisoire, y compris partielle, du CETA, et plaider pour que la ratification de cet accord relève des parlements nationaux.

Il faut noter les avancées obtenues par le Gouvernement. Néanmoins cet accord soulève des inquiétudes légitimes, partagées par une grande partie de la population, tant pour le climat, notre santé, notre agriculture, notre bien commun.

Ne pas le ratifier, c’est contester les intérêts de nombreuses firmes internationales qui se préoccupent encore trop peu de leur responsabilité sociale et environnementale, et freiner le libéralisme débridé. Surtout, c’est ouvrir la voie à de nouvelles relations commerciales, un nouveau modèle dont l’écologie et la lutte contre le changement climatique seront le centre, et non plus la variable d’ajustement.

C’est pour ces raisons que je me suis engagé à ne pas soutenir le CETA lors de ma réélection en 2017, c’est pour ces raisons que je m’y oppose aujourd’hui.

Ce vote est également l’expression d’une pensée politique libérée des carcans. LREM s’est construite sur la pluralité et le dépassement des clivages partidaires réducteurs en associant des personnes aux origines et aux références politiques différentes, de gauche, de droite, de l’écologie. Elles ont la possibilité d’expressions diverses.

Enfin, je note que malgré les récents progrès, ce traité négocié et porté successivement par la droite et par la gauche a suscité l’opposition de ceux qui le soutenaient encore hier.

Vous pouvez compter sur mon absolue vigilance et mon engagement.

Si vous souhaitez connaitre plus en détail le contenu de l’Accord cliquez ici.

Eric Alauzet

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