Encadrement des « retraites chapeaux » : une nécessité face aux dérives

Prévue dans le cadre de la loi Pacte sur la croissance des entreprises, le Conseil des ministres du 3 juillet dernier a adopté une ordonnance qui limite les « retraites chapeaux » des dirigeants d’entreprises. C’était une nécessité face à ceux qui s’octroyaient des montants excessifs et choquaient à juste titre les Français. D’autant que la rémunération n’était pas toujours liée à la compétence et à la performance de l’entreprise et de son responsable…

On se souvient en effet des scandales récents et leurs lots de « primes de bienvenue » ou encore de « golden parachute ». Il était indispensable de limiter ces retraites chapeaux.

La mesure entrera en vigueur à compter de janvier 2020. Les droits à prestations complémentaires seront plafonnés à 3% du salaire annuel et conditionnés à la performance de l’entreprise. En outre, le cumul de ces pourcentages pour la durée de la carrière, tous employeurs confondus, sera plafonné à 30% de la rémunération.

Cette avancée pour limiter les revenus de certains dirigeants trop gourmands a été saluée, notamment par la CFDT pour qui « questionner les politiques de rémunération des dirigeants, c’est interroger la qualité de la gouvernance et la finalité de l’entreprise » et « veiller à établir un lien entre les droits à retraite accumulés et la performance du bénéficiaire au regard de la situation de l’entreprise ».

Ce qui est en effet le minimum que l’on puisse attendre !

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