Autisme : malgré des avancées, il reste encore beaucoup à faire

En France, 700 000 personnes sont atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA) dont 100 000 enfants. A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel dressait un premier bilan de la stratégie pour l’autisme 2018-2022. Si beaucoup reste à faire, des mesures ont d’ores et déjà été engagées durant cette première année, mobilisant 344 M€.

Ainsi, un nouvel outil était lancé le 2 avril : une plateforme dédiée à l’accompagnement des familles « Autisme Info Service ». Ce service d’écoute et d’information (0 800 71 40 40) permet de répondre aux questions telles que : comment reconnaître les premiers signes autistiques chez son enfant ? Quels sont les enjeux d’un dépistage précoce ? Vers qui se tourner pour obtenir un diagnostic ? Comment aborder la scolarité, les aides, les soins pour les personnes autistes ?

Les actions et les objectifs de la stratégie 2018-2022 sont les suivants :

Remettre la science et la recherche au cœur des politiques publiques pour accélérer les connaissances et structuration d’une communauté de chercheurs exigeante et forte :

–          Renforcement du nombre de chercheurs avec la création, en octobre 2018, de dix postes de chefs de clinique en pédopsychiatrie.

–          Développement de trois centres d’excellence alliant recherche, pratiques cliniques innovantes et transfert des connaissances.

–          Multiplication des soutiens à des projets innovants.

Renforcer le repérage et le diagnostic des troubles neurodéveloppementaux, dont l’autisme :

–          Formation des professionnels en vue de mieux accueillir ces enfants, mieux les repérer dès leurs plus jeunes âges, et intervenir précocement pour éviter les sur-handicaps.

–          Au cours de l’année 2019, ouverture de 30 plateformes d’intervention précoces avec un zéro reste charge pour les familles

Rattraper notre retard en matière de scolarisation des enfants autistes et proposer aux familles une offre de scolarisation diversifiée pour répondre aux besoins éducatifs particuliers, de la maternelle à l’université :

–          Ouverture de 30 nouvelles unités d’enseignement maternel autisme (UEMA)

–          Création d’unités d’enseignement élémentaire pour les enfants présentant des troubles plus sévères (en cours depuis la rentrée scolaire de 2018 sur certains territoires).

–          Soutien à la formation des enseignants accueillant dans leurs classes des enfants autistes, en constituant un réseau national d’enseignants ressources

Déceler les hospitalisations inadéquates des adultes autistes dans les établissements de santé mentale et améliorer la pertinence des accompagnements au service d’une politique d’inclusion des personnes adultes :

–          Logement adapté avec la création dans la loi Elan, votée en novembre 2018, d’un forfait d’habitat inclusif ; possibilité de recourir à des colocations ; accès au programme «10 000 logements accompagnés».

–          Accès et maintien dans l’emploi facilités avec le doublement des crédits d’emploi accompagné (5 M€, soit 2 M€ supplémentaires en 2019 et 3 M€ en 2020).

Répondre aux attentes des familles et des personnes de « vivre la vie la plus ordinaire et la plus autonome possible » :

–          Plus de 3 M€ sont consacrés à des programmes de formation des aidants.

–          Des dispositifs de soutien pour les personnes autistes sont en cours d’installation avec la création, dès 2019, de groupement d’entraide mutuelle dans les départements.

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